Les origines de la pratique Eugéniste :
« Former des unions au
hasard ou commettre une faute du même genre, serait une ineptie dans une
cité heureuse (…) » (Platon). Ainsi, débute le livre de Georges Barraud intitulé
« La puériculture et l’eugénisme chez les Grecs ».Ce livre témoigne
de l’ « eugénisme » pratiqué dès l'antiquité grecque.
A cette époque, les moyens médicaux étaient très sommaires.
A cette époque, les moyens médicaux étaient très sommaires.
Dès la venue au monde
d’un nouveau-né, le père devait reconnaître son enfant.Dans le cas où l’enfant n’était pas
reconnu par son père, le plus souvent
à cause de son sexe, sa difformité, ou encore de sa faiblesse
physique il était exposé le plus souvent contre la volonté de sa
mère.
Tandis que les mœurs répugnaient l’exposition d’un nombre d’enfants en excès. Aristote affirmait que le «caractère licite ou illicite de cette pratique dépendait de l’apparition du sentiment de vie » Selon lui, il ne fallait pas reculer devant l’avortement des « couples trop féconds ».
Puis ,au fil du temps, des lois sur la régulation des mariages furent mises en place dans le but de réguler les naissances en fonctions des pertes causées par les guerres, les accidents et les épidémies. De plus, Platon prenait en compte l'âge des géniteurs et concluait avec Aristote que les femmes devaient se marier entre dix-huit et vingt ans et pouvaient enfanter "pour la cité" jusqu'à leur quarantième année. L'homme quant à lui devait avoir franchi "la plus vive étape de sa course" avant de procréer. Ainsi , Aristote et Platon convinrent ensemble que l'homme devrait procréer à partir de sa trentième année environ jusqu'à sa cinquante-cinquième année. Un âge qui marque le "seuil du déclin de la plus grande vigueur de corps et d'esprit".
Platon voulait particulièrement empêcher la mise au monde d'individus « débiles » et n'hésite pas à déclarer coupables d'ineptie, les citoyens trop vieux ou jeunes se mêlant à l'œuvre commune des générations.
Tandis que les mœurs répugnaient l’exposition d’un nombre d’enfants en excès. Aristote affirmait que le «caractère licite ou illicite de cette pratique dépendait de l’apparition du sentiment de vie » Selon lui, il ne fallait pas reculer devant l’avortement des « couples trop féconds ».
Puis ,au fil du temps, des lois sur la régulation des mariages furent mises en place dans le but de réguler les naissances en fonctions des pertes causées par les guerres, les accidents et les épidémies. De plus, Platon prenait en compte l'âge des géniteurs et concluait avec Aristote que les femmes devaient se marier entre dix-huit et vingt ans et pouvaient enfanter "pour la cité" jusqu'à leur quarantième année. L'homme quant à lui devait avoir franchi "la plus vive étape de sa course" avant de procréer. Ainsi , Aristote et Platon convinrent ensemble que l'homme devrait procréer à partir de sa trentième année environ jusqu'à sa cinquante-cinquième année. Un âge qui marque le "seuil du déclin de la plus grande vigueur de corps et d'esprit".
Platon voulait particulièrement empêcher la mise au monde d'individus « débiles » et n'hésite pas à déclarer coupables d'ineptie, les citoyens trop vieux ou jeunes se mêlant à l'œuvre commune des générations.
Platon représenté sur une fresque par Raphael .
Dans
« la République » de Platon, l'un des ouvrages les plus
influents de son époque et le plus connu de ce philosophe antique, le dialogue
entreprit par les deux personnages principaux, Socrate et Glaucon peut
aujourd'hui, être apparenté à de l'Eugénisme. En effet, dès les premières
lignes du cinquième livre, la question de protéger "les cités et
constitutions politiques" est posée. Pour Platon, celles-ci sont
défectueuses si elles conduisent à des administrations mauvaises et déforment
le caractère de l'individu. C'est pourquoi, Socrate et Glaucon s'entendent sur
le fait que :
« les hommes les meilleurs s’unissent aux femmes les meilleures le plus souvent possible, et [que] le plus rarement possible , les plus médiocres s’unissent aux femmes les plus médiocres ; il faut [ainsi] nourrir la progéniture des premiers, et non celle des autres, si on veut que le troupeau soit de qualité tout à fait supérieure ; et il faut enfin que tout cela se produise hors de la connaissance de tous, sauf des dirigeants eux-mêmes, si justement la troupe des gardiens doit être le plus possible exempte de dissension interne. »
« les hommes les meilleurs s’unissent aux femmes les meilleures le plus souvent possible, et [que] le plus rarement possible , les plus médiocres s’unissent aux femmes les plus médiocres ; il faut [ainsi] nourrir la progéniture des premiers, et non celle des autres, si on veut que le troupeau soit de qualité tout à fait supérieure ; et il faut enfin que tout cela se produise hors de la connaissance de tous, sauf des dirigeants eux-mêmes, si justement la troupe des gardiens doit être le plus possible exempte de dissension interne. »
Les origines de la
Génétique :
La notion d’hérédité génétique fut introduite par
Gregor Mendel , un Abbé et scientifique Tchèque , célèbre pour ses « Expériences sur les plantes hybrides » publiées en 1865 . Il posa un ensemble de lois sur la transmission
des caractères héréditaires , découvertes grâce à l’observation de la
fréquence des caractères héréditaires obtenus lors de croisements de pois.
expérience de Mendel
Il faudra attendre le
début du XXème siècle, pour
que l’équipe du biologiste Américain MORGAN confirme les lois de Mendel en les
élargissant à tous les domaines du Vivant.
Le groupe de biologistes a également établi la théorie chromosomique par l’observation de drosophiles (mouches). De plus, MORGAN contribua à transformer la biologie une science jusqu’alors descriptive en une science expérimentale.
Le groupe de biologistes a également établi la théorie chromosomique par l’observation de drosophiles (mouches). De plus, MORGAN contribua à transformer la biologie une science jusqu’alors descriptive en une science expérimentale.
étude de Morgan sur les drosophiles( découverte de l'albinisme)
Enfin le premier séquençage
complet du génome humain ne fut réalisé qu’en 2001 et dura près de 10 ans.
Galton et la naissance du terme
« eugénisme »
Le terme eugénisme fût
employé pour la première fois en 1883 par le physiologiste britannique Francis
Galton. Il l’a lui-même défini en 1904 comme « l’étude des facteurs
socialement contrôlables pouvant élever ou abaisser les qualités raciales des
générations futures , aussi bien physiquement que mentalement » . Après la publication de la théorie de l’évolution des espèces (1850) de son cousin Darwin ,Galton éprouva un certain goût pour l’amélioration de la "race" humaine.
Francis Galton
Dans Héréditary génius
(1869), Francis Galton, après avoir
réalisé une étude sur les grandes lignées d’Hommes de la nation Britannique (
écrivains , scientifiques ), assurent qu’il est nécessaire de maintenir le "sang supérieur" dont sont issus les
plus "grands Hommes".
Pour ce faire, il proclame nécessaire d’éviter de mêler le sang « supérieur » à celui d’êtres « plus médiocres» tout en « se basant sur le modèle de sélection des animaux .
Il existerait, d’après Galton des inégalités dès la naissance auxquelles l’individu ne pourrait pas remédier.
Pour ce faire, il proclame nécessaire d’éviter de mêler le sang « supérieur » à celui d’êtres « plus médiocres» tout en « se basant sur le modèle de sélection des animaux .
Il existerait, d’après Galton des inégalités dès la naissance auxquelles l’individu ne pourrait pas remédier.
Théorie de Galton ; arbre généalogique de l’aristocratie Britannique.
Cependant, les affirmations
de Galton n’étaient pas en accord avec son époque en effet, dans un premier
temps, l'idée d'empêcher la reproduction des "individus les plus médiocres" existait déjà depuis l’antiquité. De plus, la théorie
chromosomique de l’équipe de Morgan ne vit le jour que cinquante ans plus tard.
Galton ne put en aucun cas s’appuyer sur
des connaissances biologiques suffisamment précises pour réaliser de telles
affirmations. Ses travaux suscitèrent d’ailleurs de nombreux scandales. En
effet, ses démonstrations furent à l’origine de mesures eugénistes comme la stérilisation
dont les idéologies racistes (comme celle développée par le régime Nazi... ) ne manquèrent pas de
se référer.